Dans le monde de la peinture artistique, les couleurs jouent un rôle essentiel dans l’expression des émotions et la création d’ambiances. Parmi ces couleurs, on distingue celles dites “chaudes” et “froides”, chacune apportant une dimension unique à l’œuvre.
Les couleurs chaudes, telles que le rouge, l’orange et le jaune, évoquent souvent la chaleur, la passion et l’énergie, tandis que les couleurs froides, comme le bleu, le vert et le violet, transmettent tranquillité, distance et fraîcheur.
Comprendre ces deux familles de couleurs et leur impact sur la perception visuelle est crucial pour tout artiste en quête d’harmonie et de profondeur dans ses créations.
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A – Gamme des couleurs chaudes
Comment établir une association harmonieuse des couleurs dans un tableau ? Une solution réside dans la création de rapports équilibrés entre les couleurs et leurs nuances, en se fondant sur leur tendance dominante, qu’elle soit chaude ou froide.
Dans la pratique :
La gamme harmonique chaude englobe l’ensemble des mélanges de couleurs chaleureuses, avec ou sans incorporation de blanc, y compris les teintes terreuses. Une œuvre conçue dans une harmonie chaude tend à s’orienter vers le rouge.
Toutefois, la prédominance des couleurs chaudes n’exclut pas l’intervention de couleurs froides dans les mélanges, en vue d’obtenir des nuances de violet ou de vert-jaune. Ces mélanges avec des couleurs froides sont nécessaires pour créer des ombres ou pour tempérer des mélanges excessivement saturés. Ils nuancent et enrichissent l’harmonie chaude, notamment par l’introduction d’accents contrastants.
Pour harmoniser les couleurs d’une même gamme, il suffit d’ajouter à la couleur de base, c’est-à-dire dominante, de petites quantités des autres teintes. Néanmoins, un excès d’harmonisation peut engendrer la monotonie. La plupart des artistes introduisent alors, en fonction des contraintes chromatiques de l’œuvre, des contrastes qui permettent de revitaliser la gamme dominante.Selon le cercle chromatique, la gamme harmonique chaude se compose des couleurs suivantes : violet, pourpre, carmin, rouge orangé, orangé, jaune et vert-jaune.
Comment insuffler une chaleur aux mélanges ?
Examinons les associations de couleurs chaudes, à savoir les jaunes, les rouges et les tons terre, avec ou sans incorporation de blanc.• Le mélange de jaune de cadmium citron et de jaune de cadmium moyen, agrémenté de blanc et d’une subtile touche orangée nuancée de rouge (1), illustre que l’ajout d’une infime quantité de rouge peut réchauffer un jaune. Il est préférable d’utiliser le jaune de cadmium moyen dans une palette chaude, car il offre la possibilité d’atteindre rapidement une nuance orangée.
• Les mélanges des deux jaunes et des deux rouges associés à du blanc (2) sont mis en exergue en (3) et (4) :
• Les rouges mélangés au jaune de cadmium citron et au blanc (3).
• Les rouges mélangés au jaune de cadmium moyen et au blanc (4).
Les mélanges de la palette (3) se révèlent plus froids que ceux de la palette (4), le jaune de cadmium citron étant plus frais que le jaune de cadmium moyen. Il convient également de noter que le rouge de cadmium est plus chaud que le carmin de garance.
En ce qui concerne le mélange (6), il est possible de vérifier que le blanc non seulement éclaircit, mais refroidit également les mélanges. Pour préserver l’harmonie, il est avisé d’incorporer une pointe de jaune.
Les mélanges des deux jaunes avec l’ocre et le blanc (6) produisent une impression de froideur similaire à celle de (8), manquant d’un élément nécessaire pour maintenir une harmonie chaude.
Les mélanges des jaunes avec l’ocre jaune et les rouges, accompagnés de blanc (7), constituent une extension de la palette (6) enrichie de rouge, conférant ainsi une chaleur accrue aux couleurs.
Les mélanges entre les jaunes et les terres, additionnés de blanc (8), peuvent être définis comme une harmonie atténuée afin de conserver la chaleur.
Les gammes suivantes illustrent comment associer les couleurs terre à d’autres teintes pour obtenir des tons foncés, mais intensément chaleureux, le rouge étant toujours présent.
• Les mélanges entre les jaunes, l’ocre, la terre de Sienne et le rouge de cadmium, avec du blanc (10), produisent des tons foncés qui dégagent une véritable sensation de chaleur.
• En prenant comme base le rouge de cadmium mélangé aux jaunes, aux terres, avec ou sans ajout de blanc, on obtient une palette de tons chauds et harmonieux (11).
• En partant cette fois-ci du carmin de garance, mélangé aux jaunes et aux terres, avec ou sans ajout de blanc, on obtient une gamme de nuances différentes de celles précédemment évoquées, mais tout aussi harmonieuses.
Gamme de couleurs chaudes et accents froids
La palette chromatique des couleurs chaudes comprend deux catégories de couleurs intermédiaires : les verts-jaunes et les violets. En pratique, pour obtenir ces teintes, il est nécessaire de recourir à des couleurs froides, mais en quantités très limitées.
La meilleure méthode pour harmoniser les couleurs froides intégrées à une palette chaude consiste à sélectionner avec soin les couleurs avec lesquelles elles seront associées, afin d’obtenir des tonalités à tendance chaude.
Les mélanges présentés ici sont susceptibles de s’inscrire dans une harmonie chaude. Avant d’examiner plus en détail les combinaisons entre couleurs chaudes et couleurs froides pour le traitement des ombres, l’enrichissement des nuances ou l’introduction de contrastes dans une palette chaude, commençons par analyser deux exemples concrets, qui correspondent à des choix totalement distincts.
Les accents verts du foulard ne perturbent nullement l’harmonie chromatique de cette œuvre ; ils apportent simplement une nuance aux couleurs. L’utilisation d’une couleur complémentaire (à droite), intégrée à l’un des éléments du sujet, témoigne d’une approche résolument coloriste.
A – Mélanger les jaunes avec les verts et le blanc. L’association du jaune de cadmium citron aux verts génère des verts-jaunes à tendance froide (1).
En utilisant le jaune de cadmium moyen, on parvient à des verts-jaunes plus chaleureux (2).
L’ocre jaune, lorsqu’il est amalgamé aux verts-jaunes, produit des verts dorés aux nuances chaudes (3).
Tout vert-jaune peut être réchauffé par l’ajout d’une petite quantité de rouge, permettant ainsi d’obtenir des teintes terreuses pour nuancer les ombres (4).
Il est important de rappeler que les rouges et les verts, étant des couleurs complémentaires, doivent être mélangés en proportions inégales. Il est intéressant de comparer (1) et (2).
B. Mélanges entre les teintes de bleu et le jaune de cadmium moyen, avec du blanc.
Pour obtenir des nuances de vert-jaune chaudes, il convient d’incorporer une proportion importante de jaune, accompagnée d’un soupçon de bleu.
Il est primordial d’agir avec précaution, en ajoutant de petites quantités de bleu à la couleur de base, qui, dans ce contexte, est la couleur chaude. Les mélanges incluant du bleu de cobalt présentent une chaleur accrue. De même qu’en (A), ils peuvent être rehaussés d’une légère touche de rouge.
C. Violets et pourpres
Ces couleurs sont obtenues par le mélange des pigments rouges et bleus, auxquels s’ajoute du blanc. Il s’agit de créer des violets chauds, c’est-à-dire présentant une dominance rouge plutôt que bleutée. Ces nuances seront principalement utilisées pour reproduire ou nuancer les ombres.
L’introduction d’un violet standard au sein de sa palette s’avère particulièrement bénéfique pour enrichir les nuances de la famille des violets et des pourpres.
L’ajout de blanc facilite une distinction plus nette entre les deux tonalités de violet obtenues (5) et illustre la manière dont elles se réchauffent progressivement grâce à l’incorporation de rouge de cadmium (6) et de carmin de garance (7).
B – Gamme des couleurs froides
Représentation théorique
Selon le cercle chromatique, la palette des couleurs froides se compose du vert-jaune, du vert, du vert foncé, du bleu cyan, du bleu outremer, du bleu intense et du violet.
La gamme froide dans la pratique
La gamme froide, dans sa mise en œuvre, découle des mélanges entre des teintes froides, avec ou sans adjonction de blanc, offrant ainsi des couleurs d’une nuance bleutée.
Une palette froide peut inclure un rouge, à condition de l’introduire de manière harmonieuse afin
Il convient également de garder à l’esprit les difficultés engendrées par le mélange des couleurs complémentaires à parts égales. Ces teintes ainsi « réchauffées » permettent d’apporter des nuances qui font contrepoint à la tendance générale froide, enrichissant ainsi la palette.
Les couleurs chaudes peuvent être intégrées de diverses manières au sein d’une palette froide.
Couleurs froides
Une gamme harmonique froide peut être obtenue par le mélange de couleurs froides entre elles, avec ou sans l’ajout de blanc.Dans chaque palette (A), (B) et (C), se distinguent les couleurs froides fondamentales ainsi que les résultats de leurs mélanges.
La palette (A) illustre un mélange de vert permanent et de vert émeraude associé à du blanc. Il convient de noter que, parmi tous les verts, le vert émeraude est celui qui permet d’atteindre la gamme tonale la plus froide. Ces verts-bleus très froids s’harmonisent avec les mélanges de la palette (B).
La palette (B) offre un agencement de tonalités vertes et bleues, rehaussé par une touche de blanc. Les nuances de bleu incluent le bleu de cobalt, le bleu outremer et le bleu de Prusse, tandis que les verts sont représentés par le vert permanent et le vert émeraude.
Il est essentiel de souligner la délicatesse de l’harmonie qui en découle. Lorsque la proportion de bleu prédomine dans le mélange, il en résulte de précieux verts-bleus d’une grande intensité, qui enrichissent la gamme (C) sans provoquer de rupture dans la transition chromatique.
À l’inverse, si la proportion de vert s’avère supérieure à celle de bleu, la palette des tons ainsi obtenus viendra compléter la palette (A). En amalgamant divers bleus avec du blanc, une vaste étendue de bleus (C) peut être générée.
Il convient d’observer le jeu des textures et des transparences. Les trois gammes (A), (B) et (C) s’unissent pour former un ensemble harmonieux.
Couleurs froides et accent chaud
Comment introduire des couleurs chaudes dans une palette froide ? Cela peut être réalisé en les mélangeant, dans des proportions appropriées, avec des teintes adéquates afin d’obtenir des combinaisons en harmonie avec la gamme froide. On commence avec une couleur de base froide, à laquelle on ajoute de petites quantités de couleurs chaudes. En réalité, il s’agit de composer théoriquement des verts-jaunes et des violets susceptibles de s’intégrer dans une harmonie froide.
Dans la pratique
La couleur prédominante du sujet est celle qui détermine les mélanges de couleurs à élaborer. Le processus consiste systématiquement à intégrer à la couleur dominante d’autres teintes en faibles proportions.
Deux illustrations
Dans ces deux œuvres, les artistes ont aspiré à une harmonie délicate et froide, dépourvue de contrastes frappants. La figure se distingue sur le fond, créant ainsi une vaste étendue de couleur claire, tout en conservant une harmonie subtile et originale.
Les nuances de couleurs chaudes se détachant sur le fond bleu illustrent, à la manière impressionniste, l’existence d’un plan intermédiaire, sans contrastes prononcés.
Mélange de couleurs froides et chaudes
Les palettes (A) et (B) illustrent des exemples généraux, tandis que la palette (C) regroupe des mélanges destinés à répondre à un cas plus spécifique.
Les verts-jaunes (A). Qu’ils soient élaborés à partir de verts ou de bleus, ils intègrent systématiquement le jaune, lequel présente la tonalité la plus froide, à savoir le jaune de cadmium citron. Associé au vert émeraude, il engendre des verts-jaunes idéaux pour être intégrés à une palette froide.
Il convient de comparer les verts-jaunes obtenus avec ceux de la gamme chaude.
Comment concevoir des violets pour une palette froide ? En amalgamant le carmin de garance avec des nuances de bleu et de blanc afin d’obtenir des violets aux reflets bleutés, en ajoutant la quantité de bleu nécessaire pour accentuer la tendance froide (B).
Concernant le vert violacé, bien qu’il soit aisé de composer un bleu-violet, la question se pose : comment élaborer un vert violacé, ce vert-bleu à tendance violette que l’on observe dans les paysages à dominante bleue ? Abordons le mélange (C). Un vert résulte d’un amalgame de jaune et de bleu ; pour tirer une nuance violette, il suffit d’incorporer du carmin, c’est-à-dire de fusionner des couleurs complémentaires.
Pour obtenir des nuances harmonieuses, il est impératif d’utiliser ces couleurs complémentaires en proportions soigneusement équilibrées. Il serait avisé de comparer les résultats obtenus avec ceux de la palette (B). La délicate variation des nuances témoigne de la proportion minimisée de la couleur complémentaire intégrée au mélange.
La finalité des mélanges réside dans l’élaboration de compositions en (A), (B) et (C), visant à réaliser une harmonisation délicate des teintes au sein d’une œuvre de tonalité prédominante froide. Selon sa sensibilité et sa vision personnelle du sujet, l’artiste peut choisir d’opter pour une harmonie nuancée, exempte de contrastes prononcés, ou, au contraire, décider d’équilibrer des contrastes marqués. Les mélanges varieront en fonction de l’objectif recherché.