Définition des tons rompus
Les tons rompus sont des nuances de couleur qui se situent entre le ton pur et le ton gris.
En d’autres termes, il s’agit de couleurs altérées par l’ajout d’une petite quantité de noir, de blanc ou d’une couleur complémentaire.
Cette technique permet d’obtenir des teintes plus douces et plus subtiles, favorisant ainsi une atmosphère harmonieuse dans une œuvre.
Par exemple, un bleu pur peut être rompu en ajoutant un peu de gris ou d’orange, ce qui modifie sa vivacité et crée une sensation de profondeur.
Dans le monde de la peinture, les tons rompus sont souvent considérés comme un outil essentiel pour les artistes cherchant à créer des œuvres riches et nuancées.
En résumé, un ton rompu découle de l’association de deux couleurs complémentaires en proportions inégales, avec ou sans l’ajout de blanc.
Coloration d’une œuvre à partir de tons rompus
Les trois couleurs primaires se manifestent dans un ton rompu, étant donné que celui-ci résulte du mélange de couleurs complémentaires.
Par le biais de la synthèse soustractive, le mélange en proportions égales des couleurs complémentaires aboutit à une teinte noire.
En revanche, lorsque ces couleurs sont combinées en parts inégales, la couleur résultante revêt une nuance grise, dont la tonalité dominante correspond à celle de la couleur majoritaire au sein du mélange.
C’est pourquoi une œuvre réalisée dans une harmonie de tons rompus présente une tendance grisée.
Les couleurs y semblent ternes, en particulier lorsqu’on les confronte aux couleurs pures, saturées, qu’elles soient froides ou chaudes.
Comment sélectionner les paires de couleurs complémentaires ?
Le choix d’une palette est conditionné par le sujet que l’on souhaite représenter. Examinons les options disponibles :
1. Le cercle chromatique révèle les couleurs complémentaires directes, situées diamétralement opposées : le carmin de garance et le vert, le bleu clair et le rouge vif, le jaune et le bleu foncé, le vert-jaune et le violet, ainsi que le vert-bleu et le rouge carmin.
2. Dans la pratique, les gammes-témoins illustrent les divers degrés de complémentarité entre les couleurs de base.
3. Les mélanges de couleurs de base peuvent être dosés de manière à créer des complémentaires qui, lorsqu’elles sont ensuite mélangées en proportions inégales, avec ou sans ajout de blanc, produisent des tons rompus.
La référence au cercle chromatique s’avère alors particulièrement utile.
Par exemple, le mélange de jaune et de rouge de cadmium engendre la complémentaire du bleu outremer, à savoir l’orangé.
4. Par ailleurs, toutes les terres constituent des tons rompus . Ainsi, l’association d’une terre à n’importe quelle couleur standard génère un nouveau ton rompu, lequel représente à son tour un mélange de complémentaires dans des proportions variées.
Deux tendances
Les diverses associations de paires de couleurs complémentaires engendrent des teintes pouvant être classées en deux tendances, selon la prédominance d’une couleur complémentaire sur l’autre.
À titre d’illustration, nous avons choisi de présenter ci-contre les mélanges obtenus à partir du carmin de garance et du vert émeraude, additionnés de blanc.Dans le ton rompu obtenu en (A), le carmin de garance joue un rôle prépondérant dans le mélange.
En revanche, dans le ton rompu obtenu en (B), le vert émeraude occupe une part plus significative dans le mélange.
En s’appuyant désormais sur des couleurs primaires (carmin de garance, jaune de cadmium citron et bleu de Prusse), deux types de gammes peuvent être élaborés : une gamme de tons rompus à tendance bleutée lorsque le bleu est majoritaire (C), ou une gamme de tons rompus à tendance carminée si le carmin prédomine (D).
Travailler avec les tons rompus
Travailler avec des tons rompus requiert une familiarisation approfondie avec les couleurs complémentaires, ainsi qu’avec les mélanges de couleurs susceptibles de jouer ce rôle.
Une méthode pour développer une aisance dans ce domaine consiste à appréhender chaque couleur en l’analysant à partir de sa composition théorique fondée sur les couleurs primaires.
Par exemple, le jaune se révèle nettement dominant dans l’ocre jaune, ce qui est essentiel à considérer lors des mélanges.
Toutefois, il serait réducteur de se limiter à la seule consultation des cercles chromatiques.
L’expérimentation des mélanges sur la palette permet à l’artiste de s’accoutumer à l’utilisation de la gamme des tons rompus, qui se distingue par son harmonie et sa richesse en nuances subtiles.
Tons rompus à base de terres
L’association d’une terre avec n’importe quelle autre couleur standard produit un ton rompu, comme il est possible de l’observer en (E) et (F) ci-dessous. En combinant l’ocre jaune, le bleu outremer et le blanc, on obtient des tons rompus où le bleu ou l’ocre prédominent (E).La nuance bleutée du ton rompu (1) se révèle particulièrement lorsque l’on l’éclaircit avec du blanc (2). De même, la tendance ocre du ton rompu (3) se manifeste de manière évidente grâce à l’ajout de blanc (4).
Les mélanges présentés en (F) résultent de l’association de la terre de Sienne brûlée avec du vert émeraude, les tons plus clairs étant rehaussés par du blanc. La part prépondérante de la terre de Sienne dans le ton rompu (5) est mise en exergue par l’ajout de blanc (6).
La prédominance du vert dans le ton rompu (1) est clairement discernable lorsqu’il est éclairci avec du blanc (8). À partir des mélanges (E) et (F), il est possible de développer une large gamme de tons rompus d’une grande beauté et d’une harmonie exceptionnelle.
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Autres exercices relatifs aux tons rompus
Nous avons ici associé les couleurs complémentaires du cercle chromatique.
En combinant le rouge de cadmium et le jaune, on obtient une teinte orangée (1), complémentaire du bleu outremer (ou bleu-violet).Il est ainsi possible d’observer que :
Le ton rompu à dominante orangée tend vers un ocre verdâtre (1).
Le ton rompu à dominante bleue tend vers un vert sombre (2).
Il est également intéressant de souligner qu’il en résulte des couleurs similaires à celles figurant dans la palette (E) L’ocre renferme une proportion significative de jaune, une petite quantité de rouge et très peu de bleu. Si l’on y ajoute du bleu, le résultat obtenu est identique à celui du mélange (1).
Le vert-jaune standard, résultant du mélange de vert et de jaune, est complémentaire du violet standard, obtenu par la combinaison de carmin et de bleu clair (B).
À partir de cette paire de complémentaires, il est à noter que :
Le ton rompu peut révéler la prédominance du vert (3).
Ou, à l’inverse, mettre en avant la part majoritaire du violet (4).
Pour approfondir le sujet.
Les tons rompus obtenus à partir de couleurs d’une même famille offrent une gamme illimitée de nuances.
À titre d’exemple, examinons quelques mélanges impliquant les bleus et les verts.
Élaborons des tons rompus en combinant du carmin et de l’ocre, produisant ainsi un rouge terne, avec les trois nuances de bleu (cobalt, outremer et Prusse) et du blanc : (C), nous obtenons alors une vaste gamme reflétant les nuances de chaque bleu.
Associons à présent l’ocre aux bleus et au blanc : (D), le ton rompu en question montre une prédominance d’ocre, tandis qu’un autre révèle une prédominance de bleu. Abordons désormais la terre de Sienne brûlée.
Étudions les différences de nuances entre les tons rompus où prédomine l’un ou l’autre des verts, ainsi que ceux à dominance de terre de Sienne. L’ensemble (E) est par ailleurs très harmonieux.
Examinons maintenant les gammes résultant du mélange de la terre de Sienne brûlée avec les bleus (F) (G) : le bleu de cobalt, le bleu outremer et le bleu de Prusse.
Les mélanges où prédomine soit le bleu, soit la terre de Sienne offrent une impression d’ensemble particulièrement harmonieuse.